Maël Aïnine Néma Chérif (Maël A.N.C) est né le siècle dernier dans l’espace, d’alors, de l’Afrique Occidentale Française (A.O.F) plus précisément dans le désert Sahara-Sahélien de Mauritanie.
Sa première rencontre avec des « crayons fut à l’école publique de Cansado, à Port-Etienne, aujourd’hui rebaptisée Nouadhibou où il se sédentarise, gamin, avec sa famille.
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A l’âge de dix ans, son père reçoit chez eux le grand reporter-photographe Guy Lequerrec de l’Agence Magnum à Paris, pour son premier reportage photo en Mauritanie et publie en 1971 dans la revue « Jeune Afrique », une photo et un article intitulé « la famille la plus prestigieuse de Mauritanie ».
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L’impact de cette photo où le « petit Maël » s’est vu pour la première fois avec sa famille sur un journal étranger, l’a poussé à demander à son père de lui acheter un petit appareil photo, la vocation était née, si bien qu’il devint à son tour, plus tard, photographe du Président de son pays d’origine.
Aujourd’hui, il travaille entre autres, à réaliser une expo-photo singulière qu’il titre « les cent-une révélations de Mauritanie ».
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Le dessin et la peinture se sont imposés à lui naturellement. Il dessinait les personnages de BD que lui offraient ses petits copains français de Mauritanie.
Il rencontre, ensuite, un peu plus tard, la grande artiste-peintre orientaliste française Myrto Debard, en visite en Mauritanie pour peindre les personnages et les scènes traditionnelles de ce pays. Elle l’adopte, il pose pour elle, il l’invite chez lui, elle peint son grand-père, sa petite sœur, son petit frère, toujours sous l’œil charmé et curieux du petit Maël qui lui demandera, alors, de l’initier à la peinture…déclic !
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Après le Baccalauréat en 1978, il fréquente l’université Cheikh ANTA DIOP à Dakar au Sénégal où il obtient un DEUG de droit, vite oublié grâce à un petit stage sur le film « Coup de torchon » de Bertrand Tavernier à Saint-Louis du Sénégal, cela le mènera à fréquenter l’institut des Hautes Etudes Cinématographiques (I.D.H.E.C) à Paris, une autre aventure cinéma était née en lui…
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Il prend l’avion pour ROME où il étudie l’histoire de l’art et…l’italien pendant un an et débarque ensuite à Paris où il a été accueilli à l’école des Beaux-arts de Paris par celui qu’il appelle son maître ; Yankel KIKOÏNE dont l’atelier était ouvert aux artistes en herbe du sud. Le père de Yankel, Michel KIKOÏNE était l’ami et le contemporain du peintre Chaîm SOUTINE qui, jeunes juifs venus de Russie, avec d’autres artistes, vivront, alors bon an, mal an, à la « Ruche » de Montparnasse créée par le sculpteur français Alfred BOUCHER.
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De retour en Mauritanie, il crée, contre vents et marées, la maison des artistes-plasticiens de Mauritanie à Nouakchott, qui continue à ce jour à « épauler » les artistes locaux.
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Aujourd’hui, Maël A.N.C a exposé dans plusieurs salons d’artistes dans le 2ème et le 14ème arrondissement de Paris où il avait son atelier. A ce jour, il produit ses toiles dans un appartement du 3ème, rue charlot où il a « improvisé » un mini-atelier éphémère pour préparer une Expo en solo, la première, dans une grande galerie Parisienne, ce sera le début d’une autre nouvelle histoire…
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Si on lui demande de parler de son travail artistique, il nous dira, inspiré…:
« Je m’amuse beaucoup, je pense avoir « digéré » l’académisme de l’école des Beaux-arts de Paris et enfin mûr, pour faire de ma créativité une auto thérapie, car le désert me manque et j’essaye de le reconstruire à Paris, je saute du coq au chameau, du figuratif au surréalisme en passant par ce que m’offre mon imaginaire et ma sensibilité, on aime ou pas, mais mon travail tire sa source de mon for intérieur, de mon vécu, de ma vision de ce monde, en toute lucidité tout en sachant que même en toute innovation, on n’invente rien, on répète inlassablement des évidences et des vérités anciennes, si claires et limpides… »